Le président français plaide pour un système fiscal international plus juste et équitable
Face aux défis mondiaux tels que l’évasion fiscale, les inégalités économiques et le financement du développement durable, le président français Emmanuel Macron a appelé à une “mobilisation” en faveur d’une taxation internationale. Lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26) à Glasgow, il a demandé aux dirigeants mondiaux de soutenir un tel système fiscal mondial pour lutter contre ces problèmes.
Les propositions concrètes d’Emmanuel Macron
Parmi les principales propositions avancées par le président français figurent :
- L’instauration d’un impôt minimum mondial sur les sociétés, afin de limiter la concurrence fiscale entre les pays et de garantir une contribution équitable des entreprises multinationales.
- La mise en place d’une taxe sur les transactions financières internationales, qui pourrait générer des ressources supplémentaires pour financer le développement durable et la lutte contre le changement climatique.
- Le renforcement de la coopération internationale en matière de fiscalité, notamment en échangeant automatiquement des informations entre administrations fiscales et en luttant contre les paradis fiscaux.
En outre, Emmanuel Macron a souligné l’importance de la transparence fiscale pour garantir un système mondial équitable. Il a ainsi appelé les pays à publier leurs données fiscales et à lutter contre le secret bancaire.
Les réactions internationales face aux propositions françaises
Les propositions du président français ont suscité des réactions diverses sur la scène internationale. Si certains pays, notamment européens, soutiennent l’idée d’une taxation internationale, d’autres y sont plus réticents, craignant une atteinte à leur souveraineté nationale en matière fiscale.
Néanmoins, plusieurs avancées ont été réalisées ces dernières années en faveur d’un système fiscal global plus juste. En effet, l’accord historique conclu en octobre 2021 par 136 pays sous l’égide de l’OCDE prévoit la mise en place d’un impôt minimum sur les sociétés de 15% et pourrait constituer un premier pas vers la concrétisation des ambitions d’Emmanuel Macron.
Les défis à relever pour instaurer une taxation internationale
Malgré ces avancées, plusieurs obstacles demeurent à surmonter pour parvenir à un système fiscal international efficace et équitable :
- Le consensus politique : Trouver un accord entre les différents pays concernés, avec des intérêts parfois divergents, représente un défi majeur pour la mise en place d’une taxation internationale.
- La coordination entre les organismes internationaux : Il est nécessaire d’assurer une coopération étroite entre les différentes institutions en charge de la fiscalité, telles que l’OCDE, le FMI ou l’ONU, pour garantir une approche globale et cohérente.
- Le suivi et la mise en œuvre des réformes fiscales : Les efforts nationaux et internationaux doivent être accompagnés de mécanismes de contrôle et d’évaluation efficaces pour s’assurer que les nouvelles règles fiscales sont appliquées et respectées par tous les acteurs concernés.
Conclusion : vers un monde plus juste grâce à une taxation internationale ?
L’appel du président français Emmanuel Macron à une “mobilisation” pour des taxations internationales souligne l’urgence de repenser notre système fiscal mondial face aux défis du XXIe siècle. Si les obstacles sont nombreux, l’instauration d’une taxation internationale pourrait constituer une avancée majeure pour réduire les inégalités économiques, financer le développement durable et lutter contre l’évasion fiscale.
Il appartient désormais aux dirigeants mondiaux de prendre leurs responsabilités et de travailler ensemble pour bâtir un système fiscal international plus équitable, transparent et solidaire.