Niger : Les militaires putschistes affirment avoir renversé le régime du président Bazoum

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Un coup de force par les militaires

Un groupe de militaires a pris le pouvoir au Niger mercredi 26 juillet 2023, renversant le président élu Mohamed Bazoum. Ils ont annoncé la fin de son régime et l’instauration d’un Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) lors d’une apparition à la télévision nationale. Le porte-parole des putschistes, le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres officiers des divers corps de l’armée, a donné les raisons de ce énième coup d’État. Les frontières du pays sont désormais fermées, et des couvre-feux sont en place dans tout le pays.

La communauté internationale condamne le coup d’État

Plusieurs dirigeants mondiaux ont condamné cette prise de pouvoir par la force. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a notamment déclaré : “Je me suis entretenu avec le président Bazoum plus tôt dans la matinée et je lui ai dit clairement que les États-Unis le soutenaient résolument en tant que président démocratiquement élu du Niger. Nous demandons sa libération immédiate”. Il a ajouté : “Nous condamnons toute tentative de prise de pouvoir par la force. Nous sommes activement engagés auprès du gouvernement nigérien, mais aussi auprès de nos partenaires dans la région et dans le monde entier, et nous continuerons à le faire jusqu’à ce que la situation soit résolue de manière appropriée et pacifique.”

Les raisons du coup d’État selon les putschistes

Le colonel-major Amadou Abdramane a évoqué plusieurs raisons pour justifier cette prise de pouvoir. Parmi elles figurent notamment :

  • Le redéploiement des armées européennes dans la région,
  • La corruption au sein du gouvernement,
  • L’insécurité grandissante dans le pays.

Un contexte sécuritaire tendu en Afrique de l’Ouest

Ce coup d’État intervient dans un contexte de tensions croissantes en Afrique de l’Ouest, notamment en raison de la présence de groupes djihadistes dans la région. Le Niger est également confronté à une instabilité politique depuis plusieurs mois, suite aux élections contestées qui ont conduit à l’élection de Mohamed Bazoum.

Un passé marqué par les coups d’État

Le Niger n’est pas étranger à ce genre de situation : le pays a connu plusieurs coups d’État depuis son indépendance en 1960. Le dernier en date avait eu lieu en 2010 lorsque le président Mamadou Tandja avait été renversé par des militaires.

Quelle suite pour le Niger ?

Pour le moment, l’avenir du Niger demeure incertain. Le colonel-major Amadou Abdramane a annoncé la mise en place d’un Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP), mais il n’a pas précisé la composition de ce conseil ni les mesures qui seront prises pour assurer la transition politique. La communauté internationale, quant à elle, devra décider de quelle manière elle interviendra pour soutenir le retour à l’ordre constitutionnel au Niger.

En résumé :

  • Un groupe de militaires a renversé le président nigérien Mohamed Bazoum et instauré un Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie.
  • Les frontières du pays sont fermées, et des couvre-feux sont en place dans tout le pays.
  • La communauté internationale condamne cette prise de pouvoir par la force et appelle à la libération immédiate du président Bazoum.
  • Le Niger est confronté à une instabilité politique et sécuritaire depuis plusieurs mois.