Avec 52,16 % des voix, Recep Tayyip Erdogan réélu à la tête de la Turquie

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Victoire d’Erdogan au second tour de l’élection présidentielle turque

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a été déclaré vainqueur du second tour de l’élection présidentielle turque avec 52,16 % des suffrages, selon les agences Anadolu et Anka. Son adversaire, Kemal Kilicdaroglu, a recueilli 47,84 % des voix.

Les électeurs turcs se sont une nouvelle fois massivement rendus aux urnes pour ce second tour. Selon les agences Anadolu et Anka, le taux de participation pour ce second tour a été supérieur à 85 %. Cependant, cela représente une courte baisse par rapport au premier tour. Le taux de participation avait alors atteint, selon Anadolu, plus de 88%.

Réactions internationales à la réélection d’Erdogan

L’UE et l’OTAN ont félicité dimanche soir le président turc, Recep Tayyip Erdogan, pour sa réélection et exprimé le souhait de poursuivre les relations entre leurs organisations et la Turquie. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, se sont réjouis dans des messages sur Twitter de poursuivre le développement des relations entre l’UE [Union européenne] et la Turquie . La Turquie est officiellement candidate à l’UE mais les négociations d’adhésion, entamées en 2005, sont au point mort.

Deux visions du pays et de la gouvernance s’affrontent

Pour cette élection présidentielle, deux visions du pays, de la société et de la gouvernance s’offraient aux 60 millions d’électeurs de Turquie appelés aux urnes :

  • La stabilité au risque de l’autocratie avec Recep Tayyip Erdogan
  • Le retour promis à l’Etat de droit et à la justice, selon ses termes, avec son adversaire Kemal Kilicdaroglu, ancien haut fonctionnaire de 74 ans

Pas plus que lors de la campagne du premier tour, l’économie ne s’est imposée dans le débat national malgré une inflation autour de 40% et la dégringolade de la monnaie nationale qui impacte fortement le pouvoir d’achat de la population. Même les zones dévastées par les conflits ou les catastrophes naturelles n’ont pas été au cœur des préoccupations des candidats.

Les défis économiques pour le nouveau mandat d’Erdogan

Malgré l’absence de l’économie dans les débats, le nouveau mandat d’Erdogan sera marqué par plusieurs défis économiques :

  • Inflation élevée : L’inflation en Turquie est actuellement autour de 40%, ce qui affecte le pouvoir d’achat de la population.
  • Dépréciation de la monnaie nationale : La dégringolade de la livre turque face aux principales devises internationales a également un impact sur l’économie du pays.
  • Relance des négociations d’adhésion à l’UE : La Turquie est officiellement candidate à l’Union européenne, mais les négociations sont au point mort depuis plusieurs années. Erdogan devra trouver un moyen de relancer ces discussions pour renforcer la position économique de son pays.

Un contexte géopolitique tendu

Outre les défis économiques, Erdogan devra également naviguer dans un contexte géopolitique complexe et tendu :

  • Tensions avec les Etats-Unis : Les relations entre la Turquie et les Etats-Unis se sont détériorées ces dernières années, notamment en raison des divergences concernant la situation en Syrie et la question kurde.
  • Gestion des conflits régionaux : La Turquie est directement impliquée dans plusieurs conflits régionaux, tels que ceux en Syrie et en Libye.