Le gouvernement français lance la procédure de dissolution
Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé le 7 août avoir engagé le processus de dissolution de l’organisation catholique Civitas, suite à des propos jugés antisémites tenus par l’essayiste Pierre Hillard lors de l’université d’été du mouvement. Selon Le Monde, le ministère dispose également d’autres griefs contre l’organisation qui motiveraient sa dissolution.
Raison principale : les propos controversés de Pierre Hillard
Lors de l’université d’été de Civitas, Pierre Hillard, essayiste connu pour ses théories complotistes, a tenu des propos antisémites qui ont été révélés par la publication d’une courte vidéo. Ces déclarations ont provoqué un tollé et poussé le ministre de l’Intérieur à agir rapidement en lançant la procédure de dissolution de l’organisation.
Civitas est née en 1999 et s’est rapprochée de l’extrême droite au fil des années, défendant une vision intégriste du catholicisme.
Les principales critiques adressées à Civitas :
- Un attachement à une norme ancrée dans un passé idéalisé des rois de France
- Des liens avec l’extrême droite française
- Une vision intégriste du catholicisme
- Des propos antisémites tenus par des membres de l’organisation
Quelle suite pour Civitas ?
La procédure de dissolution est en cours, mais il est difficile de prévoir quel sera le sort final de l’organisation. Si la dissolution est prononcée, cela pourrait marquer la fin de Civitas en tant que mouvement catholique intégriste et entraîner des conséquences importantes pour ses membres et sympathisants.
Possible scénarios :
- La dissolution est prononcée et l’organisation cesse d’exister
- La dissolution est prononcée mais l’organisation se reconstitue sous une autre forme ou un autre nom
- La dissolution n’est pas prononcée et l’organisation continue à exister avec des changements internes
En attendant la décision finale, Civitas risque d’être fragilisée et scrutée de près par les autorités françaises et les médias.
Un exemple de la lutte contre l’antisémitisme et l’extrême droite en France
La tentative de dissolution de Civitas s’inscrit dans un contexte plus large de lutte contre l’antisémitisme et les mouvements d’extrême droite en France. Le gouvernement français a montré à plusieurs reprises sa détermination à combattre ces idéologies et à sanctionner les groupes qui propagent la haine et la discrimination.
Autres cas de dissolution d’organisations en France :
- La dissolution du groupe d’extrême droite Bastion Social en 2019
- La dissolution de l’organisation néonazie Combat 18 et du groupuscule antisémite Dissidence Française en 2020
- La tentative de dissolution du mouvement Génération Identitaire en 2021
Le cas de Civitas illustre les défis auxquels sont confrontées les autorités françaises pour lutter contre ces mouvements et garantir la cohésion sociale. La décision finale concernant la dissolution de l’organisation sera un tournant important dans cette lutte continue.