Soutien populaire et manifestations en faveur des putschistes
Après le calme relatif des premiers jours suivant le coup d’Etat, la mobilisation en faveur des putschistes et la crainte d’un embrasement ont pris le dessus. Le 30 juillet, plusieurs milliers de manifestants ont envahi les rues de Niamey et de Tahoua pour apporter leur soutien au nouvel homme fort du pays, le général Abdourahamane Tiani. Celui-ci détient toujours le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, privé de liberté.
La France menace de répliquer immédiatement à toute attaque contre ses ressortissants
Face aux manifestations visant l’ambassade française, la France a menacé dimanche de répliquer de manière immédiate et intraitable à toute attaque contre ses ressortissants et ses intérêts au Niger. L’Elysée a déclaré que le président Emmanuel Macron ne tolérerait aucune attaque contre la France et ses intérêts.
Les points clés de cette nouvelle journée de crise
- Le soutien populaire au coup d’État se manifeste dans les rues de Niamey et Tahoua.
- La France menace de répliquer immédiatement à toute attaque contre ses ressortissants.
- La CEDEAO donne un ultimatum d’une semaine pour rétablir l’ordre constitutionnel.
- Le président tchadien tente une médiation au Niger.
Ultimatum de la CEDEAO et pression internationale sur le général Tiani
Quatre jours après le coup d’État, la pression s’intensifie sur le général Tiani. Les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont donné un ultimatum d’une semaine pour rétablir l’ordre constitutionnel. De son côté, la France a également menacé de répliquer immédiatement à toute attaque contre ses ressortissants suite aux manifestations ayant ciblé son ambassade.
Intervention militaire possible de la CEDEAO
Politiquement et militairement, la situation est explosive au Niger. La CEDEAO n’exclut pas un recours à la force pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays. De plus, le président tchadien est arrivé dimanche au Niger afin de tenter une médiation entre les différentes parties.
Quelles sont les conséquences possibles de cette crise ?
La montée des tensions et la prise de pouvoir du général Tiani au Niger pourraient avoir plusieurs conséquences :
- Instabilité politique : Le Niger se trouve dans une situation de crise politique avec un président démocratiquement élu détenu par les putschistes et une partie de la population soutenant le coup d’État.
- Pression internationale : La France et la CEDEAO exercent une pression importante sur les putschistes pour un retour à l’ordre constitutionnel, ce qui pourrait mener à des sanctions ou même à une intervention militaire.
- Risque sécuritaire : Avec la situation explosive au Niger, les groupes armés pourraient profiter de cette instabilité pour s’implanter dans le pays ou intensifier leurs actions.
La situation reste donc tendue et incertaine au Niger après la prise de pouvoir du général Tiani. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si la médiation du président tchadien et les pressions internationales permettront un retour au calme et à l’ordre constitutionnel dans le pays.